Bac Technologique
Classe : Terminale ST2S
Centre d’examen : Métropole Candidat libre
Matière : Chimie – Biologie et physiopathologie humaines
Année : 2021
Session : Normale
Durée de l’épreuve : 4 heures
Repère de l’épreuve : 21-2SCBPHME2
L’usage de la calculatrice avec mode examen actif est autorisé.
L’usage de la calculatrice sans mémoire, « type collège » est autorisé.
- La partie Chimie, notée sur 20, d’une durée indicative de 1 heure, coefficient 3
- La partie Biologie et physiopathologie humaines, notée sur 20, d’une durée indicative de 3 heures, coefficient 13
LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS
Parmi les nombreux polluants présents dans l’environnement, les perturbateurs endocriniens représentent aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique. Ces molécules peuvent modifier les équilibres hormonaux qui régulent les grandes fonctions physiologiques. Les perturbateurs endocriniens ont des modes d’action et des effets particuliers par rapport à d’autres substances toxiques : ils sont actifs à de très faibles doses et peuvent révéler leurs effets bien des années après l’exposition initiale.
Les plus étudiés sont les pesticides organochlorés, les dioxines, les phtalates et le bisphénol A car ils ont un impact majeur sur la santé.
Il existe souvent plusieurs facteurs responsables des désordres observés, les perturbateurs endocriniens n’étant pas obligatoirement les causes uniques des troubles provoqués.
D’après : solidarites-sante.gouv.fr
Le sujet comporte deux parties indépendantes :
– La partie Chimie : Bisphénol A et cancer
– La partie Biologie et physiopathologie humaines : Phtalates, dioxines et pathologies associées
Partie Chimie
Bisphénol A et cancer
Exercice 1 : Étude des propriétés du Bisphénol A (10 points)
Mots clés : Dose journalière tolérable (DJT), Solubilité.
Le bisphénol A (noté BPA) est un composé chimique utilisé dans la synthèse de certains plastiques permettant la fabrication de récipients alimentaires tels que les bouteilles et biberons. On le retrouve également dans les films de protection à l’intérieur des canettes et des boîtes de conserves, à l’intérieur des couvercles métalliques de pots en verre. Lorsqu’il est présent dans les emballages ou les contenants alimentaires, il peut migrer hors du plastique vers l’alimentation, faisant de celle-ci la principale voie de contamination pour la population. Le bisphénol A est classé dans les perturbateurs endocriniens. Il peut donc avoir des effets néfastes sur la santé.
En se basant sur des études évaluant les risques liés au BPA, L’EFSA (European Food Safety Authority) a fixé une dose journalière tolérable DJT de 4 microgrammes de BPA par unité de masse corporelle et par jour.
Exercice 2 : Traitement d’un cancer par curiethérapie (10 points)
Mots-clés : Isotopes, période radioactive, activité.
Le bisphénol A contribue à augmenter le risque du cancer de la prostate. Ce cancer peut être soigné par curiethérapie. Cette thérapie consiste à implanter, à travers le périnée, des capsules de la taille de grains de riz contenant de l’iode 125. Ces implants restent à demeure.
Les noyaux d’iode 125 (symbole 53125I ) sont radioactifs, ils émettent des particules de faible énergie et un rayonnement électromagnétique de longueur d’onde λ0 = 0,034 nm. Les particules sont absorbées par les parois de la capsule contenant l’iode. L’irradiation des tissus entourant l’implant n’est due qu’au rayonnement électromagnétique.
Exercice 3 : Étude d’un antiseptique préopératoire (10 points)
Mots-clés : Dilution, dosage par étalonnage, concentrations en masse et en quantité de matière.
L’implantation de capsules de curiethérapie nécessite une intervention chirurgicale. La Bétadine® est un antiseptique local utilisé pour la désinfection préopératoire des patients. Son principe actif est le diiode I2 qui élimine les micro-organismes par son action oxydante.
Les solutions de diiode sont colorées en jaune allant jusqu’au brun selon leur
concentration.
Dans la Bétadine®, le diiode est « emprisonné » dans un polymère appelé polyvidone. Une mole de polyvidone iodée contient une mole de diiode.
Partie Biologie et physiopathologie humaines
Phtalates, dioxines et pathologies associées
L’étude des perturbateurs endocriniens représente aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique.
La deuxième stratégie du Plan National Santé et Environnement 4 (2019-2022) vise à réduire l’exposition de la population aux perturbateurs endocriniens et la contamination de l’environnement par des actions de recherche et d’expertise, d’information du public, de formation des professionnels et un meilleur encadrement réglementaire.
L’exposition aux perturbateurs endocriniens a augmenté, provoquant de nombreuses inquiétudes quant aux risques encourus pour la santé humaine. Ces composés affectent potentiellement l’organisme à différents niveaux : métabolisme, fonctions reproductrices, système nerveux…
Deux perturbateurs endocriniens seront plus particulièrement étudiés les phtalates et les dioxines