Epreuve E3C : Histoire Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques
Voie : Bac général
Niveau d’études : Classe de première
Session : 2025
Durée de l’épreuve : 2 heures
Axes de programme : Les pouvoirs de la parole.
Calculatrice : Interdite
Dictionnaire : Interdit
Numéro du sujet :
Extrait de l’annale :
On peut parler pour faire beaucoup de choses, pour informer, pour enseigner, pour convaincre, pour interroger, pour ordonner, pour prier, pour prendre contact, pour séduire, pour jouer, pour tromper, pour se faire entendre, pour s’exprimer, pour ne pas agir, pour parler, pour tout cela à la fois et bien d’autres choses. Mais quels que soient ces actes et quelles que soient les modalités de ces énonciations, si contingente, si précaire, si éphémère que soit une parole, si loin qu’elle soit de pouvoir s’organiser en un discours formalisé, elle n’est jamais innocente. Pas plus qu’un acte n’est un simple geste, une parole ne se réduit à une vocalisation. Parler, si peu que ce soit, c’est toujours faire quelque chose, et généralement à quelqu’un. Dire une chose, si minuscule soit-elle, c’est toujours virtuellement dire le monde. Pour ces deux raisons, cela engage son agent et implique une « déontologie ».
Francis Wolff, Dire le monde, 1997
Question d’interprétation philosophique :
Comment ce texte envisage-t-il les rapports de la parole et de l’action ?
Question de réflexion littéraire :
On appelle « déontologie » la morale propre à un métier, une profession. Selon vous, la création littéraire implique-t-elle le respect d’une « déontologie » ?
Pour construire votre réponse, vous vous référerez au texte ci-dessus, ainsi qu’aux lectures et connaissances, tant littéraires que philosophiques, acquises durant l’année.