Bac Technologique
Classe : Terminale S2TMD
Centre d’examen : Métropole
Matière : Culture et Sciences Musicales
Année : 2021
Session : Remplacement
Durée de l’épreuve : 4 heures
Repère de l’épreuve : 21-2TMDCSMUME3
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Première partie : relevé musical (3 points)
Durée indicative de cette partie d’épreuve : 25 minutes
En prenant appui sur l’audition de l’extrait enregistré, vous compléterez les parties manquantes dans la partition ci jointe en annexe.
– Extrait de Der Hirt auf dem Felsen (« Le pâtre sur le rocher ») pour voix,
clarinette et piano en Si bémol Majeur, op. 129 D 965 de Schubert. 30’’
Remarque : afin d’en faciliter la lecture et le relevé, la partie de clarinette est notée en sons réels (non transposée). Les compléments apportés par le candidat sont notés en hauteurs réelles.
Deuxième partie : commentaire comparé de deux extraits d’œuvres enregistrées, diffusés successivement à plusieurs reprises (6 points)
Durée indicative de cette partie d’épreuve : 1 heure
Vous procéderez à un commentaire comparant ces deux extraits d’œuvres musicales.
Sans vous y limiter, vous porterez une attention particulière aux éléments qui
permettent d’interroger les frontières entre interprétation, recréation et création.
Extraits proposés :
– Variations Goldberg, « Variation XXX – Quodlibet », Jean-Sébastien Bach,
enregistré par Glenn Gould en 1981 (1’30’’)
– Goldberg H, arrangement de Dieter Ilg, in B-A-C-H., 2017. (2’11’’)
Troisième partie : analyse musicale d’un extrait de partition diffusé à plusieurs reprises (4 points)
Durée de cette partie d’épreuve : 1h05
– « Qui tollis » (début), extrait de la Grande Messe en Ut mineur KV 427,
Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791) – (3’06’’) – partition pages 5/17 à
12/17 (Document 2)
1. Ce « Qui tollis » extrait de la Grande Messe en ut mineur est à la fois
puissant et tragique. Vous relèverez les éléments musicaux (mélodiques,
harmoniques, rythmiques, nuances, etc.) qui expriment ces caractères.
2. Vous dégagerez la forme de cet extrait en montrant comment elle est
directement liée au texte.
3. Mozart choisit ici d’utiliser un double chœur : vous en analyserez l’écriture
polyphonique et proposerez une explication à ce choix particulier.
Quatrième partie : histoire de la musique et des arts (7 points)
Durée indicative de cette partie d’épreuve : 1h30
« Ma nomination à la chaire de piano du Conservatoire de Budapest, en 1907, me parut une bonne chose, car elle me permit de me fixer en Hongrie et de poursuivre mes recherches folkloriques. Lorsque, toujours en 1907 et sur les instances de Kodaly, je commençai à étudier la musique de Debussy, je fus surpris du grand rôle que jouent, dans la musique de ce compositeur, les tournures pentatoniques analogues à celle de notre musique populaire. Il n’est pas douteux que leur présence doit être attribuée à l’influence d’une musique d’Europe orientale, probablement de la musique russe. Des tendances analogues sont à déceler dans l’œuvre d’Igor Stravinsky ; il semble donc qu’à notre époque, dans des régions assez éloignées les unes des autres, l’on voit se manifester une seule et même tendance qui, elle, peut être résumée en ces termes : rajeunissement de la musique savante grâce à des éléments d’une musique paysanne qui n’a pas subi, au cours des derniers siècles, l’influence des grandes œuvres musicales. »
Bartók, sa vie et son œuvre, publié sous la direction de Bence Szabolcsi (édition Carvina, Budapest, 1956).
Bartók (1881 – 1945) témoigne ici non seulement de son intérêt pour la « musique paysanne » mais également de son analyse d’une évolution de la musique savante qu’il constate parallèlement chez ses contemporains. En vous appuyant sur son propos, vous traiterez les trois questions suivantes :
1. Les musiques populaires ont eu une grande influence sur la création de Béla
Bartók. Vous présenterez brièvement l’originalité de sa démarche de chercheur sur les musiques populaires au service de la création que vous illustrerez en citant quelques œuvres qui en sont représentatives.
2. Vous présenterez en quelques phrases au moins une œuvre de votre choix – d’un ou plusieurs autres compositeurs antérieurs ou postérieurs à Bartók – qui vous semble illustrer le « rajeunissement de la musique savante grâce à des éléments d’une musique paysanne ».
3. Alors que vous pouvez aujourd’hui aisément accéder à de nombreux
enregistrements de musiques populaires, que celles-ci relèvent de traditions
régionales françaises, européennes ou extra-européennes, comment vous
semble-t-il possible d’en tirer parti pour développer vos propres pratiques
musicales d’interprète et/ou de créateur ?