Epreuve E3C : Histoire Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques
Voie : Bac général
Niveau d’études : Classe de première
Session : 2025
Durée de l’épreuve : 2 heures
Axes de programme : Les représentations du monde.
Calculatrice : Interdite
Dictionnaire : Interdit
Numéro du sujet : G1SHLEH02676
Extrait de l’annale :
Le scientifique Lamarck effectue une classification des animaux dans laquelle il situe les hommes parmi les mammifères. Il les sépare des quadrumanes (c’est-à-dire qui ont « quatre mains ») et les désigne comme bimanes (c’est-à-dire qui ont « deux mains »).
SI l’homme n’était distingué des animaux que relativement à son organisation, il serait aisé de montrer que les caractères d’organisation dont on se sert pour en former, avec ses variétés, une famille à part, sont tous le produit d’anciens changements dans ses actions, et des habitudes qu’il a prises et qui sont devenues particulières aux individus de son espèce.
Effectivement, si une race quelconque de quadrumanes, surtout la plus perfectionnée d’entre elles, perdait, par la nécessité des circonstances, ou par quelqu’autre cause, l’habitude de grimper sur les arbres, et d’en empoigner les branches avec les pieds, comme avec les mains, pour s’y accrocher ; et si les individus de cette race, pendant une suite de générations, étaient forcés de ne se servir de leurs pieds que pour marcher, et cessaient d’employer leurs mains comme des pieds ; il n’est pas douteux, d’après les observations exposées dans le chapitre précédent, que ces quadrumanes ne fussent à la fin transformés en bimanes, et que les pouces de leurs pieds ne cessassent d’être écartés des doigts, ces pieds ne leur servant plus qu’à marcher.
En outre, si les individus dont je parle, mus par le besoin de dominer, et de voir à la fois au loin et au large, s’efforçaient de se tenir debout, et en prenaient constamment l’habitude de génération en génération ; il n’est pas douteux encore que leurs pieds ne prissent insensiblement une conformation propre à les tenir dans une attitude
redressée, que leurs jambes n’acquissent des mollets, et que ces animaux ne pussent alors marcher que péniblement sur les pieds et les mains à la fois.
Lamarck, Philosophie zoologique, I, 8 (1809).
Question d’interprétation littéraire :
Quelle origine l’hypothèse de Lamarck attribue-t-elle à l’espèce humaine ?
Question de réflexion philosophique :
Quels rôles fait-on jouer à l’animal dans les textes où il est mis en comparaison avec l’homme ?
Pour construire votre réponse, vous vous référerez au texte ci-dessus, ainsi qu’aux lectures et connaissances, tant littéraires que philosophiques, acquises durant l’année.