Epreuve E3C : Histoire Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques
Voie : Bac général
Niveau d’études : Classe de première
Session : 2025
Durée de l’épreuve : 2 heures
Axes de programme : Les pouvoirs de la parole.
Calculatrice : Interdite
Dictionnaire : Interdit
Numéro du sujet : G1SHLEH03684
Extrait de l’annale :
Quel besoin, dira-t-on, du raisonnement, ou, en général, de ces consolations
que nous employons habituellement quand nous voulons soulager la douleur de gens affligés ? En effet l’idée nous vient presque toujours qu’ils ne doivent trouver rien d’inattendu dans leur malheur : mais pourquoi supportera-t-on mieux ce malheur quand on saura que pareille chose doit nécessairement arriver à l’homme ? Ces paroles n’enlèvent rien à l’ensemble du mal ; ce qu’elles ajoutent, c’est seulement qu’il n’arrive rien qui n’aurait dû être attendu. Et pourtant il n’est pas vrai que ces sortes de discours soient sans portée dans une consolation, et je ne doute pas qu’ils aient même la plus haute valeur. Donc les événements inattendus n’ont pas une telle violence qu’ils causent toujours le chagrin, ils ne font pas paraître les accidents plus importants qu’ils ne sont. C’est parce qu’ils sont nouveaux qu’ils paraissent plus importants, et non parce qu’ils sont subits.
CICERON, Tusculanes,
(1er siècle av. J.-C.) traduction Émile Bréhier, revue par
Victor Goldschmidt.
Question d’interprétation philosophique :
D’après ce texte, pourquoi une parole de réconfort nous aide-t-elle à mieux
supporter un malheur ?
Question de réflexion littéraire :
Qu’apporte la littérature à la consolation ?
Pour construire votre réponse, vous vous référerez au texte ci-dessus, ainsi qu’aux lectures et connaissances, tant littéraires que philosophiques, acquises durant l’année.