Epreuve E3C : Physique-chimie pour la santé
Voie : Bac Technologique Sciences et technologies de la santé et du social (ST2S)
Niveau d’études : Classe de première ST2S
Session : 2025
Durée de l’épreuve : 2 heures
Calculatrice : Autorisée
Dictionnaire : Interdit
Numéro du sujet : T1SPCSA02932
Extrait de l’annale :
Exercice 1 : Le secret des marathoniens éthiopiens et kenyans (5 points)
Sans conteste, les athlètes originaires d’Ethiopie et du Kenya dominent les marathons, course de fond et d’endurance sur 42,2 km. Le palmarès du marathon de Paris en témoigne : en 2018, le kenyan Paul Lonyangata et la kenyane Betsy Saina remportent l’épreuve ; en 2019 les coureurs éthiopiens Gelete Burka chez les femmes et Abrha Milaw chez les hommes sont déclarés vainqueurs.
Leur réussite repose sur différents facteurs parmi lesquels on trouve un régime alimentaire hyper-glucidique : 67 à 76 % de l’apport énergétique total alors que l’apport des glucides ne représente que 49 % de l’apport énergétique quotidien d’un marathonien européen.
L’objectif de cet exercice est de s’intéresser à quelques aspects du régime alimentaire particulier de ces marathoniens.
Exercice 2 : Cryothérapie (5 points)
En dermatologie, la cryothérapie (thérapie par le froid) est utilisée afin de détruire des lésions cutanées de natures très diverses : kératoses séborrhéiques, adénomes sébacées, hamartomes verruqueux, angiomes séniles, angiokératomes, etc.
Cette technique consiste à appliquer sur la lésion à traiter du diazote liquide afin de créer une congélation rapide des tissus. Le diazote se vaporise lorsque le dermatologue le met en contact avec la peau du patient et cela permet d’atteindre, en une durée de 30 secondes, une température pouvant se situer entre -25 °C et -50 °C.
L’abaissement très brutal de la température aboutit à la destruction de la membrane et des structures cellulaires. Suite à la congélation, le réchauffement progressif des tissus prolonge le processus de destruction cellulaire.
Exercice 3 : Histoire et mécanisme de la vision (5 points)
Document 1 : Aperçu historique des conceptions sur la vision
Pourquoi diable dit-on « jeter un coup d’œil » ou « foudroyer du regard » ? Les bizarreries de la langue française rappellent une vieille controverse : comment fonctionne la vision ? Et quel est son « sens », de l’œil à l’objet ou de l’objet à l’œil ?
La dispute scientifique remonte à l’Antiquité. En lice : deux théories, connues sous les noms d’intromission et d’émission. La première, assignant à l’œil un rôle passif, décrivait le phénomène de la vision par un quelque chose allant de l’objet à l’œil.
La seconde, octroyant à l’œil un rôle plus actif, expliquait la vision par un quelque chose allant de l’œil à l’objet.
Au IIIe siècle avant J.-C., Euclide géométrisa l’optique : la lumière se propage suivant des lignes droites qu’il appelle « rayons ». Pour ce mathématicien, partisan de l’émission, des rayons visuels jaillissaient de la pupille pour partir à la rencontre de l’objet.
À l’encontre de la thèse de l’émission, en revanche, s’inscrivait l’absence de vision nocturne. Un œil émetteur aurait dû être en mesure de remplir ses fonctions même dans l’obscurité.
La mise en évidence du rôle de la lumière en tant qu’agent de la sensation visuelle allait émerger à la charnière du Xe et du XIe siècle, grâce au mathématicien, physicien et astronome arabe Alhazen. Ses réflexions et expériences l’amenèrent à condamner sans appel la théorie de l’émission. Il expliqua le processus de la vision par des rayons de lumière parvenant à l’œil à partir de chaque point d’un objet. Mais il commit l’erreur de suggérer que l’image se forme sur le cristallin.
D’après l’article « Quand la vue change de sens » de Marie-Christine de La Souchère, La Recherche, 06/2010
Exercice 4 : Détecteur de fumée (5 points)
Selon la loi, les détecteurs de fumée, également appelés détecteurs avertisseurs autonomes de fumée (DAAF), sont obligatoires dans tous les logements d’habitation depuis le 8 mars 2015.
Chaque année, les détecteurs de fumée sauvent des vies et s’avouent être un excellent investissement. Mais un détecteur de fumée n’est efficace que s’il peut être entendu…