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Spécialité HLP Nouvelle-Calédonie Jour 2 Bac Général Session 2022

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Bac Général
Classe : 
Terminale
Centre d’examen :
 Nouvelle-Calédonie
Matière : Humanités, littérature et philosophie
Année : 2022
Session : Normale
Durée de l’épreuve : 4 heures
Repère de l’épreuve : 22-HLPJ2NC1
L’usage de la calculatrice et du dictionnaire n’est pas autorisé.

Répartition des points :
Première partie : 10 points
Deuxième partie : 10 points

Le candidat traite au choix le sujet 1 ou le sujet 2

SUJET 1
Pierre Présumey est un poète né en 1952. Le poème « Tout ce qu’on peut » se trouve dans Les feuilles, recueil écrit après la mort de son fils.
Tout ce qu’on peut
On ne peut pas tenir entre ses mains la vie
D’un homme comme on tiendrait une valise pleine,
Comme on tiendrait un fagot de branches mortes,
Comme on tiendrait une pile de draps blancs,
Un panier de cerises, une corbeille de reines-claudes,
Comme on tiendrait dans son regard du haut
De la montagne tout un pays avec ses fleuves,
Avec ses collines désirables, avec ses plaines
Bien tracées ; on ne peut pas tenir entre
Ses mains la vie d’un homme tout entier
De sa chute dans le temps, à sa chute
Hors du temps, de son entrée dans la lumière
A sa sortie de la lumière ; on ne peut pas.
Tout ce qu’on peut c’est
Redire deux ou trois mots qu’il avait coutume
De dire au moment de se jeter dans le vent,
Manger les miettes du pain qu’il mangeait en partant,
Repasser son regard entre les rives où
Son regard passait, parce que c’était là
Que ses mains tenaient leur pays tout entier,
Comme un fagot de branches sèches,
Comme une pile de draps blancs bien repassés,
Comme un panier de cerises, c’était là que,
Tombé dans le temps, il mettait sa vie
Dans ses mains comme on remplit toute
Une corbeille de reines-claudes, cela
C’est tout ce qu’on peut pour le moment.
(5 décembre 2012)
Pierre PRÉSUMEY, Tout ce qu’on peut, 2015

Première partie : interprétation littéraire
Le titre rend-il bien compte du poème ?

Deuxième partie : essai philosophique
Jusqu’à quel point peut-on connaître la vie d’un homme ?

SUJET 2
L’éternel cheminement de la technique, sans lequel le chemin parcouru par
l’homme est impensable, est parvenu aujourd’hui en un point où la question se pose à nouveau pour l’homme de savoir ce qu’il veut faire de cette technique. De tout temps, la technique a servi à donner une forme constructive au monde qui nous entoure, de tout temps aussi elle a servi à détruire. Aujourd’hui les possibilités qu’elle offre ont fait le saut qui mène des destructions de détail à la destruction totale de toute vie à la surface de la terre.
La peur de ce danger a conduit à penser qu’il vaudrait mieux n’avoir jamais
trouvé la libération de l’énergie atomique, par conséquent n’avoir jamais non plus construit la bombe atomique. Si nous pouvions choisir, il nous faudrait renoncer à l’énergie atomique, accepter plutôt toutes les difficultés qui résultent de la limitation de l’énergie dont nous disposons par ailleurs, que nous exposer à ce péril. Penser ainsi, c’est conclure nécessairement : il eût mieux valu renoncer au développement technique en général. Car ce développement, une fois mis en marche, ne se laisse pas stopper à un endroit donné ou même ramener en arrière, si ce n’est en détruisant la vie, destruction qui, en mettant fin à la vie du porteur de la technique, mettrait aussi un terme à celle-ci. Le refus d’admettre le dernier pas de la technique a pour conséquence le refus du commencement de la technique.
Karl JASPERS, La bombe atomique et l’avenir de l’homme (1963), trad. E. Saget

Première partie : interprétation littéraire
Quelle est selon Jaspers la contradiction à laquelle aboutit la technique ?

Deuxième partie : essai philosophique
Comment la littérature et les arts interrogent-ils le progrès technique ?