Bac Général
Classe : Terminale
Centre d’examen : Métropole
Matière : Musique
Année : 2025
Session : Normale
Durée de l’épreuve : 3 heures 30
Repère de l’épreuve : 25-AMUSME1
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EXERCICE 1 : description d’un bref extrait d’une œuvre (5 points)
Vous décrirez avec un vocabulaire adapté les éléments caractéristiques et l’organisation musicale de l’extrait diffusé selon le plan de diffusion précisé ci-dessous.
– Rameau, Jean-Philippe, « Que l’enfer applaudisse », extrait de la tragédie lyrique Castor
et Pollux, 1737 – durée de l’extrait : 1’55’’.
« Que l’enfer applaudisse
À ces nouveaux concerts.
Qu’une ombre plaintive en jouisse,
Le cri de la vengeance est le chant des enfers »
EXERCICE 2 : commentaire comparé de deux extraits d’œuvres (8 points)
– Jazzrausch Bigband, « Subzero », extrait de l’album Dancing Wittgenstein,
2018 – durée de l’extrait : 2’25” ;
– Saint-Saëns, Camille, Danse Macabre, op. 40, 1874 – durée de l’extrait : 2’40’’ ;
Document 1 : Extrait de la partition originale de l’œuvre (pages 4, 5, 6 et 7/10).
Vous rédigerez un commentaire comparé de ces deux extraits diffusés à plusieurs
reprises selon le plan de diffusion précisé ci-dessous. Sans vous y limiter, vous porterez
une attention particulière aux perspectives suivantes :
– Traitement du timbre et des plans sonores ;
– Ruptures et continuités dans l’organisation formelle ;
– Temps et rythme.
EXERCICE 3 : bref commentaire rédigé d’un document témoignant de la vie musicale contemporaine (7 points)
Rien ne remplace la musique live, c’est la science qui le dit
« D’après une étude de l’Université de Zurich, RIEN ne peut remplacer l’expérience émotionnelle de la musique live, du moins pour nos cerveaux. Chez Tsugi, on est toujours prêt à défendre l’importance du live. (…)
L’Université de Zurich a réuni 27 volontaires, non-professionnels de la musique, pour écouter 12 morceaux de piano. À chaque fois, le titre est joué une fois en direct, puis une fois en streaming audio. Dans les deux cas de figure, les chercheurs et chercheuses ont surveillé les amygdales cérébrales des volontaires (partie du cerveau qui traite nos émotions). Ils se sont alors rendu compte que la musique live augmentait – et ce, de façon constante – l’activité de l’amygdale.
Cela signifie que les neurones en charge des émotions sont plus stimulés par de la musique live. Et donc, que nous ressentons les émotions de manière plus intense, qu’elles soient agréables ou non. Les chercheurs-chercheuses en ont conclu que lors des représentations, les volontaires avaient une écoute plus dynamique et divertissante de la musique.
Il y a bien évidemment un facteur social à prendre en compte. Danser avec ses potes, hurler les paroles et ressentir la chaleur humaine… Rien à voir avec l’expérience d’écouter sa musique tout seul sur ses écouteurs… (…)
Si la musique live nous touche autant, c’est parce que les artistes seraient capables d’adapter leur musique à l’attente émotionnelle du public. Lors de l’étude, les deux pianistes (un homme et une femme) marquaient de légères variations dans leur interprétation des morceaux, afin de susciter différentes émotions chez le public. Une expérience – évidemment – plus difficile à réaliser en musique enregistrée. (…) »
Article écrit par Olivia Beaussier publié sur le site
du magazine culturel Tsugi, le 14 mars 2024.
En vous appuyant sur l’article reproduit ci-dessus, vous répondrez aux questions suivantes :
1. Vous vous interrogerez sur les raisons qui nous poussent à réagir différemment en situation de musique live ou de musique enregistrée. Vous accompagnerez votre propos d’exemples issus de votre expérience personnelle d’auditeur.
2. Vous discuterez l’idée selon laquelle « les artistes seraient capables d’adapter leur musique à l’attente émotionnelle du public ». Vous pourrez argumenter votre réponse en puisant dans le corpus des œuvres au programme (sans toutefois vous y limiter) et témoignerez également de votre expérience personnelle de musicien, créateur et interprète.