Bac Général
Classe : Terminale
Centre d’examen : Métropole Candidat libre
Matière : Théâtre
Année : 2021
Session : Normale
Durée de l’épreuve : 3 heures 30
Repère de l’épreuve : 21-ATHEME2
La consultation des textes du programme limitatif est autorisée pendant l’épreuve.
Première partie : 8 points
Deuxième partie : 12 points
Le candidat traite au choix le sujet 1 ou le sujet 2.
SUJET 1 : Le sujet est constitué de deux parties. Le candidat traite les deux parties.
Première partie
Vous analyserez cet extrait de captation du Tartuffe en vous demandant en quoi les relations
spatiales révèlent les enjeux de la scène.
Le Tartuffe, Molière, 1664.
Mise en scène de Stéphane Braunschweig, Théâtre national de Strasbourg, 2008
Réalisation de Stéphane Braunschweig.
Extrait de l’acte II, scène 2
Vers 503 à 584
Dorine : Annie Mercier
Orgon : Claude Duparfait
Mariane : Julie Lesgages
De « Dorine : Ferez-vous possesseur, sans quelque peu d’ennui » à « Orgon : Et je vais prendre l’air pour me rasseoir un peu. »
Durée : 4’30
Deuxième partie
Vous présenterez un dispositif scénique commun aux trois pièces mettant en lumière la résistance des personnages féminins.
SUJET 2 : Le sujet est constitué de deux parties. Le candidat traite les deux parties.
Première partie
Dans cet extrait de Tous des oiseaux de Wajdi Mouawad, vous analyserez le traitement de l’espace et du temps.
Tous des oiseaux, texte et mise en scène de Wajdi Mouawad, captation du spectacle, théâtre de la Colline, 2017.
Tous des oiseaux, Wajdi Mouawad, édition Actes Sud, collection Babel,
Scènes 3 (fin) et 4 (début).
De « Qu’est-ce que ça veut dire, ‘‘Wahida’’ ? », page 21, jusqu’à « Combien de temps êtes-vous restée en Israël ? », page 23.
Eitan (Jérémie Galiana), Wahida (Souheila Yacoub), Eden (Darya Sheizaf), Le serveur (Victor de Oliveira).
Durée : 4’12
Deuxième partie
Lors d’un entretien avec Sylvain Diaz, Wajdi Mouawad revient sur les liens nécessaires
entre l’histoire individuelle et l’histoire collective dans son écriture :
« Notre rapport intime au collectif ne fait que grandir, surtout dans un monde à ce point
médiatique. Nous sommes continuellement en présence de la rumeur et de la virtualité du
monde. On peut bien nous dire qu’en ce moment, en Israël, en Syrie ou dans les Territoires
occupés, il se passe telle ou telle chose, il n’en reste pas moins que ce sont les télévisions
et autres médias qui nous le disent, et c’est donc virtuel pour nous. Nous sommes touchés,
mais de manière complètement pervertie. […] Notre propre réalité, concrète et quotidienne – il faut payer le loyer, rentrer à la maison, régler les divorces, prendre soin des enfants, etc.- est une réalité qui n’intéresse que nous, mais qui est inscrite dans un monde global et virtuel qui touche tout le monde. C’est absolument majeur pour moi. D’ailleurs, je n’arrive pas à écrire une pièce en ne me concentrant que sur un drame personnel. Il faut nécessairement que le monde s’ouvre à travers l’écriture ».
Wajdi Mouawad, extrait de Avec Wajdi Mouawad, Tout est écriture,
« Crise », entretien de Wajdi Mouawad avec Sylvain Diaz,
Leméac /Actes Sud-Papiers, 2017, p. 99.
Vous rédigerez une note d’intention proposant des solutions concrètes pour mettre en scène les liens entre l’histoire individuelle et l’histoire collective dans Tous des oiseaux.